Combien de temps pour un portrait animalier au pastel sec ?

Mar 11, 2023 | Réponses à vos questions

Voilà bien une question qui m’est souvent posée… et dont je comprends qu’elle intrigue !

En fait, plusieurs paramètres rentrent en compte dans la réalisation d’un portrait. Le premier est le format : plus une œuvre est grande, plus elle me demande de temps. Logique ! D’autant que je dessine poil par poil ou plume par plume, de sorte que chaque cm² de tableau doit être travaillé avec grande précision. S’il s’agissait de grands à-plat de couleurs, cela serait différent.

Détails de temps passés sur des pastels de réalisés par Caroline de Danne

Mais ça n’est pas la seule donnée à prendre en compte dans l’équation. Il y a aussi :

      • La couleur de l’animal : un cheval bai sans marque distinctive est plus facile à représenter qu’un Appaloosa dont il faut placer les tâches au bon endroit, situation à côté de laquelle « Où est Charlie ? » est un jeu d’enfant. Ou un chat gris qu’un chat écaille de tortue.
      • La qualité de la photo sur laquelle je me fonde. Je demande de bonnes photos à mes commanditaires de portraits animaliers, mais Il m’est arrivé qu’ils n’aient de leurs animaux que de mauvais clichés, sans possibilité d’en faire de meilleurs (par exemple, dans le cas d’un animal décédé). Dans ce cas, je cherche les détails uniques de l’animal sur la base de plusieurs visuels, recadre si l’animal est trop loin, etc. L’artiste devient enquêtrice !
      • Une demande d’ajout ou de retrait de détail, comme le licol d’un cheval, le collier d’un animal… ne serait-ce que parce qu’un élément de ce type met le poil dans un sens ou dans un autre que lorsqu’on l’enlève, il faut réajuster.

Et puis, il y a le temps que je mets à me familiariser avec l’animal et à me connecter à lui. Ce qui m’intéresse, c’est son âme et ce qu’il en exprime, au moins autant que son enveloppe extérieure. Mais certains animaux acceptent le contact plus facilement et rapidement que d’autres. Et c’est leur droit !