De gravement malade à artiste

Si certains savent qu’ils seront artiste dès leur enfance, ce n’est certainement pas mon cas ! Et l’on peut dire que mon lancement tient essentiellement une chose : le hasard. Ou plus probablement, un clin d’œil de l’Univers…

Ayant toujours un peu dessiné, je n’ai jamais pris de cours, et lorsqu’il m’a fallu choisir une orientation pour mes études, l’art n’est à aucun moment apparu dans mes plans. A la place, j’ai fait une prépa, puis HEC et Sciences Po, et débuté ma carrière dans le consulting à Paris puis à Lyon.

Et puis, en 2016, à vingt-sept ans, je suis tombée malade. Très gravement malade.

Cela m’a tenue plusieurs années. Je ne pouvais plus faire grand-chose et mes moments d’évasion consistaient à gratouiller au crayon de papier sur du papier blanc.

Au bout d’un temps, là-dedans, j’ai voulu mettre de la couleur et contacté une artiste amie de mes parents, Valérie Tertrais.

… La peinture ? Ça ne me disait trop rien…

… La sanguine ? Pas assez colorée…

… Les pastels ? Euh, pourquoi pas !

Alors, je me suis littéralement traînée dans un magasin de fourniture artistiques et ai acquis une boite de pastels secs.

Dès que je l’ai ouverte et que j’ai saisi mon premier pastel, cela a été une évidence. Comme pour Harry Potter lorsqu’il prend dans sa main sa baguette magique chez Ollivander et que des étincelles en jaillissent.

Cela m’a semblé le bon moment pour réaliser un rêve : dessiner un cheval sur fond noir. Et j’ai cheminé par tranches de dix minutes pendant plusieurs semaines : je ne tenais pas plus longtemps.

Le résultat, le voilà :