• Les cavaliers débutants prennent conscience de leur corps parce qu’il est mis à mal sur un être vivant et mouvant, et apprennent à gérer les émotions qui découlent du contact avec les chevaux.
• Les cavaliers plus avertis affinent leur perception du mouvement juste et de leurs émotions, ainsi que de celles de leurs montures.
• Et s’ajoute à tout cela le lien de l’homme à l’animal, ce lien si souvent célébré entre deux êtres qui, dans des instants suspendus, ne font qu’un.

Là-dedans, la technique est nécessaire pour progresser et viser l’osmose. Mais seule, elle n’est pas suffisante. Et c’est bien dans cette optique que j’enseigne, en invitant mes cavaliers à se concentrer sur leurs ressentis.

Je crois qu’il en va exactement de même pour l’art. Dans l’absolu, tout le monde, en apprenant, est capable de dessiner correctement sur une base technique. Même l’intelligence artificielle peut le faire. Mais un artiste va plus loin dans l’intention, cherche à éveiller quelque chose au plus profond des personnes qui regardent ses œuvres et dépose une part de lui-même dans ses tableaux.

Pour ma part, je n’ai jamais pris le moindre cours de dessin ou de peinture hormis ceux du collège. Et je n’ai pas l’intention de m’y mettre ! Quand je me pose une question pour obtenir un rendu particulier sur un portrait animalier, j’écoute ce que je ressens et je laisse ma main faire. Cela me dépasse et ne m’appartient pas…